Mamans du monde
Parce que nous sommes curieuses et qu’il est intéressant de savoir comment les choses se passent ailleurs, nous avons invité des mamans de différentes cultures à venir partager leur vécu de la maternité dans leur pays d’origine. Nous avons ainsi profité d’un chouette temps d’échange autour de la parentalité en Russie et au Sénégal, que nous avons eu envie de partager via le blog.
Du côté de la Russie
La vision et la place de la femme dans la société ont une influence notable sur le vécu de la grossesse et de l’allaitement. Il est communément admis qu’un des rôle majeur de la femme est d’avoir des enfants et de s’en occuper (sans pour autant impliquer une aliénation de celle-ci). De fait, il est rare qu’une jeune mère reprenne son activité professionnelle avant la première année de son enfant.
La grossesse et l’accouchement en eux-mêmes sont plus médicalisés qu’en France. Le suivi est principalement assuré par des gynécologues qui prescrivent beaucoup d’examens et de médicaments en prévention, et les césariennes sont assez nombreuses. Les pères sont peu impliqués et ne sont pas systématiquement présents lors de l’accouchement. Il existe peu de transmission autour de la naissance entre les femmes des différentes générations.
Contrairement à la France où les taux d’allaitement restent bas, l’allaitement est la norme et se prolonge facilement au-delà d’un an, ce qui est également facilité par le congé plus long. Les femmes n’accordent que peu de confiance à la poudre et à l’eau. Il reste assez mal vu de ne pas allaiter son enfant.
Du côté du Sénégal
La grossesse est vécue en famille. La jeune femme enceinte retourne chez sa mère, qui s’occupe d’elle, lui fait partager son expérience et son vécu, et l’accompagne également après la naissance dans les premières semaines avec l’enfant. Le congé maternité supposé obligatoire reste assez soumis aux bonnes volontés des employeurs.
Les femmes utilisent traditionnellement des feuilles de bananier bouillies pour limiter la tension, la rétention d’eau, et favoriser l’accouchement. La péridurale reste très marginale, alors même que certaines femmes meurent d’épuisement durant le travail. La plupart des accouchements se déroulent à la maison, entouré des autres femmes de la famille.
L’allaitement est rendu presque obligatoire par les coûts prohibitifs des préparations pour nourrisson et de l’eau potable. Les femmes boivent beaucoup de soupes pour réchauffer le sein, l’assouplir, et faciliter l’allaitement. Il est d’usage d’allaiter 2 ans au moins.
Nous espérons réitérer d’autres rencontres de Mamans du monde !